Le savant et juge renommé, Sidi Al-Hajj Ahmed Skirj, est né à Fès au milieu de Rabi’ al-Thani en 1295 H / avril 1878. Il a grandi dans une famille distinguée, connue pour sa connaissance et ses contributions littéraires, avec de nombreux membres de la famille étant des érudits, des écrivains et des historiens. Il a commencé son éducation à Fès sous la supervision de son père, Al-Hajj Al-Ayashi Skirj, qui a pris un intérêt particulier pour lui en raison de son intelligence et de sa perspicacité. Il a acquis les connaissances de l’Université Al-Qarawiyyin, excelling dans la jurisprudence, la grammaire, la langue, ainsi que dans le soufisme, la littérature et la poésie.
Son éducation a été approfondie par un groupe sélect d’érudits d’Al-Qarawiyyin, dont Abdullah Al-Badrawi, Abdul-Malik Al-Alawi et Al-Habib Al-Daoudi. Ahmed Skirj était un érudit prolifique, ayant rédigé plus de 200 livres dans divers domaines scientifiques, animé par sa grande passion pour les livres et la recherche.
Il a occupé plusieurs postes judiciaires et administratifs tout au long de sa vie, notamment en supervisant les Awqaf (biens religieux) de Fès Al-Jadid, en tant que juge à Oujda, membre de la Cour Suprême à Rabat, juge à El Jadida, puis juge à Settat jusqu’à sa mort en 1363 H / 1944.
Il était un modèle de dévouement, de piété et de connaissance, à la fois à Fès et dans les autres villes où il a résidé. Il était connu pour son assiduité, son engagement religieux, sa connaissance, sa piété, sa gratitude et sa satisfaction. Malgré son statut élevé, il était humble, dépourvu d’arrogance et de prétention, et non enclin à se vanter ou à chercher l’attention. C’était un homme de grande piété et de fermeté dans la vérité, toujours à prêcher le bien et à interdire le mal. Il agissait souvent contre le mal de ses propres mains. Il avait une âme douce, un discours agréable, et un sens de l’humour brillant. Bien qu’il ait souffert de diabète, il n’a jamais laissé sa maladie entraver son service à sa religion, à sa génération et à son pays.