Le savant et juge, Sidi Ahmed Skirj, était l’un des érudits les plus éminents de la tariqa Tijaniyya. Il rejoignit cette tariqa en 1316 H sous la direction de plusieurs érudits de renom dans la ville de Fès. Son amour pour la tariqa et son dévouement à acquérir ses connaissances l’ont conduit à approfondir son étude et à passer du temps avec de nombreux cheikhs influents de l’ordre, en particulier Cheikh Ahmed Al-Abdilawi. La passion de Sidi Ahmed Skirj pour la Tijaniyya perdura jusqu’à sa mort, et il rédigea des centaines de livres et de poèmes qui ont immortalisé son amour pour l’ordre et son attachement à son fondateur, Cheikh Abu al-Abbas al-Tijani.
Sidi Ahmed Skirj était bien connu pour composer de la poésie en l’honneur des zawiyas Tijaniyya dans diverses villes, et il écrivit de nombreux poèmes les louant, notamment des œuvres sur la grande zawiya de Fès, celle de Salé, de Tétouan et de Tlemcen. Il utilisait souvent la poésie comme moyen d’exprimer son affection pour l’ordre et ses symboles, allant jusqu’à écrire des poèmes sur les murs de la grande zawiya de Fès. Il était également profondément dévoué à Cheikh Tijani, et il exprima cet amour dans de longs poèmes et recueils, tels que “Les Souffles Divins dans l’Éloge des Tijaniyya” et “La Vie du Cœur Périssant dans l’Éloge du Pôle Tijani”.
De plus, Sidi Ahmed Skirj était l’un des principaux défenseurs du soufisme et de la tariqa Tijaniyya. Il affronta courageusement ceux qui remettaient en question l’ordre lors des rassemblements dans les mosquées. Il écrivit plusieurs livres pour défendre cette tariqa, notamment des ouvrages comme Qurrat al-Ayn, Le Secret Divin, Le Collier de Perles, Le Droit Chemin, La Foi Authentique, La Révélation de la Blâme, et Les Pierres Purifiées. Ces écrits et discussions ont contribué de manière significative à améliorer l’image de la Tijaniyya et à clarifier sa véritable nature contre les accusations mensongères.
Sa volonté de diffuser les enseignements de l’ordre et de le défendre était enracinée dans sa foi et son sincérité. Il considérait ces efforts comme un moyen de relier les générations aux véritables enseignements de l’islam et de faire face aux fausses accusations.
Quant à la raison pour laquelle il a adopté la tariqa Tijaniyya, l’attachement de Sidi Ahmed Skirj à la Tijaniyya commença dès son plus jeune âge. Il accompagnait son grand-père, Sidi Abdul Rahman Skirj, à la prière du Maghreb et à la session de dhikr (wazifa) à la grande zawiya de Fès. Bien que son grand-père soit décédé en 1311 H, Sidi Ahmed continua de visiter la zawiya avec son père, Al-Hajj Al-Ayachi, ce qui renforça son éducation dans un environnement soufi pur. Il rejoignit officiellement l’ordre en 1315 H sous la direction de Sidi Muhammad Kanoun, à l’âge de vingt ans.
Sidi Ahmed Skirj renouvela son engagement envers l’ordre sous la tutelle de grands érudits, tels que Moulay Abd al-Malik al-Alawi et Moulay Abd Allah al-Badrawi, et en 1316 H, il reçut une licence illimitée du noble Sharif Moulay Ahmed Al-Abdilawi, qui lui enseigna de nombreuses sciences et secrets. Un lien profond d’amour et de fraternité se développa entre Sidi Ahmed et le fils du Sharif, Sidi Muhammad. En 1318 H, Sidi Ahmed Skirj écrivit son premier livre sur l’ordre, L’Étoile Radieuse pour Clarifier la Méthodologie, puis La Révélation du Voile, ce qui lui apporta une large renommée dans les cercles savants et soufis.
Les racines de la connexion de Sidi Ahmed Skirj à l’ordre proviennent de Cheikh Ahmed Tijani à travers plusieurs figures spirituelles, dont les Quatre Piliers, tels que Sidi Muhammad Al-Ghali Abu Talib et Sidi Al-Hajj Abd Al-Wahhab Al-Ahmar. Cela donna à sa licence une profondeur et établit des liens spirituels solides avec la communauté soufie.
Sa chaîne de transmission est connue sous le nom de “Chaîne d’Or”, qui est réputée pour sa haute lignée, car elle se connecte directement à Cheikh Sidi Ahmed Tijani, que Dieu soit satisfait de lui, par son successeur, le pôle Sidi Al-Hajj Ali Al-Timassini, à partir du gnostique Sidi Ahmed Al-Abdilawi, que Dieu soit satisfait d’eux tous.